Notre mission

La problématique des déchets du BTP et la réponse apportée par Var Matériaux

Objectifs de la région Sud PACA en matière de gestion des déchets du BTP

Le constat en région PACA

Au niveau de la région PACA, la production globale de déchets du BTP est estimée en 2015 à environ 15,6 millions de tonnes, provenant à 78% des produits des Travaux Publics et à 22% du Bâtiment.

Quelques détails :

Le bâtiment, dont les déchets sont souvent en mélange :

  • 83% sont des déchets inertes,
  • 13% sont des déchets non dangereux non inertes,
  • 4% sont des déchets dangereux.

Les travaux publics, la quasi-totalité des déchets est inerte, les déchets non dangereux non inertes représentant environ 1,5% des volumes produits.

Lors de l’élaboration du PRPGD en 2015, la région PACA comprenait 23 centres de tri, dont 7 dédiés à l’accueil des déchets du BTP, pour une capacité globale de tri de 225 000 tonnes / an. La part des déchets du BTP évacués et stockés illégalement est quant à elle estimée à 12% (soit près de 1 800 000 tonnes).

Les objectifs de la région

A travers le SRADDET et son PRPGD, la Région SUD PACA s’est fixée des objectifs ambitieux visant :

– Pour les Déchets Non Dangereux (DND) issus du BTP (inertes et non inertes) à réduire la quantité de déchets mis en décharge de 30% à l’horizon 2020 et de 50% à l’horizon 2025 par rapport à 2010,
– Pour les Déchets Inertes et assimilés du BTP : à supprimer les dépôts sauvages et les décharges illégales à l’horizon 2031 avec pour levier :

  • la poursuite des efforts de valorisation,
  • le doublement des capacités d’accueil en ISDI.

Au regard des objectifs fixés, le PRPGD conclut pour les déchets du BTP que « compte tenu du développement du recyclage des déchets inertes ces dernières années et des objectifs du Plan, les capacités de recyclage et le maillage pour répondre au principe de proximité des installations existantes sont insuffisants pour les besoins en recyclage aux échéances du Plan […] »

Enfin concernant les déchets contenant de l’amiante, le PRPGD préconise d’augmenter le nombre de points de collecte afin de disposer d’un large réseau à l’échelle régionale. En effet, bien que bon nombre de produits contenant de l’amiante aient disparu du marché, de nombreux produits anciens contenant de l’amiante sont encore en place, notamment dans les bâtiments.

Par ailleurs, le Schéma Régional des Carrières (SRC) de la région SUD PACA, en cours d’élaboration et qui devrait être approuvé d’ici fin 2021 / début 2022, vise à encourager une gestion rationnelle et économe des matériaux, dans une logique d’Economie Circulaire avec :

Pour objectifs :

D’augmenter la part des matériaux recyclés dans la consommation des matériaux ou d’utiliser le bon matériau pour le bon emploi,

Et comme moyens :

  • d’améliorer le tri en amont (BTP, carrières),
  • de développer des filières de recyclage locales,
  • d’améliorer la connaissance des usages des matériaux issus du recyclage.

Problématique des décharges sauvages dans le Var

Les dépôts sauvages et les décharges illégales constituent un réel fléau de notre société contemporaine, particulièrement en région PACA et dans le département du Var. En effet, une mauvaise gestion des déchets de chantier et l’absence de leur traçabilité mènent des entreprises peu scrupuleuses à déverser leurs déchets dans des dépôts sauvages ou des décharges illégales.

En 2015, lors de l’élaboration du PRPGD, alors que les travaux dans le département du VAR généraient annuellement 720 000 tonnes de déchets de Bâtiment et 1 800 000 tonnes de déchets des travaux publics, le flux de déchets du BTP géré illégalement était estimé par les services d’Etat aux alentours 700 000 tonnes pour le seul département du Var, malgré le nombre important d’installations susceptibles de prendre en charge ce type de déchets.

A titre d’exemple, en 2019, 20 décharges sauvages ont été identifiées par les services d’Etat, dont certaines de plusieurs milliers de mètres cubes de déchets. Et début 2021, le PNR de la Sainte-Baume a recensé plus de 100 dépôts sauvages sur son territoire.

Ces dépôts sauvages et décharges illégales donnent une image déplorable au département du Var, avec de fréquents articles de presse et des reportages présentant les collines du Var comme la poubelle du BTP (« Complément d’enquête » d’avril 2021 par exemple).

Outre l’image, ces dépôts sauvages et décharges illégales représentent un risque pour les milieux naturels, l’environnement et les populations :

  • Risques de pollution des sols avec la lixiviation des déchets pouvant contenir des polluants et en particulier des métaux lourds,
    impacts irréversibles sur des écosystèmes et des espèces protégées,
  • dégradations des espaces naturels remarquables et des sites protégés (plusieurs décharges sauvages et dépôts sauvages sont constatés dans le Site Classé de l’Estérel par exemple),
  • dégradation des terrains agricoles et perte irrémédiable de terrain agricole à forte valeur (vignes AOC notamment),
  • pollution visuelle et danger pour les populations environnantes, avec notamment des éléments tranchants et/ou nocifs contenus parmi les déchets (amiante en particulier), auxquels s’ajoutent les coûts liés à l’évacuation des déchets et à la remise en état des sols sont très importants et souvent à la charge des collectivités lorsque les responsables des dépôts ne sont pas identifiés.

Depuis plusieurs années, des moyens importants sont mis en place au niveau des services d’Etat et par la gendarmerie dans le VAR pour dissuader et réduire les décharges sauvages. Des interventions filet ont mobilisé plusieurs centaines de gendarmes en 2020 et 2021, se traduisant par plusieurs mises en examen.

Les principales causes liées à l’augmentation du nombre de décharges sauvages, identifiées par la fédération du BTP du Var, sont présentées ci-dessous :

  • le coût d’apport des déchets dans des installations de traitement (déposer des déchets en décharge sauvage coûterait 5 à 10 fois moins cher qu’en déchetterie / centre de tri) ;
  • les structures d’accueil sont trop éloignées des bassins de production et/ou des chantiers,
  • et leur nombre limité.

A noter qu’à ce jour, aucune installation ne propose à la fois, sur un même site : une Déchetterie Professionnelle des déchets du BTP et assimilés (acceptant y compris les déchets verts et les déchets contenant de l’amiante lié), un Centre de Tri des déchets mécanisé avec tri manuel, un Centre de Recyclage des déchets des Travaux Publics et des gravats issus du Bâtiment, un Pôle « Bois et déchets verts », et une gestion in situ des déchets inertes recyclés non commercialisables (ISDI).

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